Parler à ses collègues de leurs convictions et de leurs préjugés n'est pas chose aisée. Néanmoins, il est important de leur faire savoir que certains de leurs commentaires ou comportements sont à caractère raciste.

L’importance d’engager ces conversations difficiles, surtout en tant que personnes non racisées, vient de la responsabilité des individus blancs de collaborer à la lutte contre le racisme. Cela sans nécessairement compter sur les personnes racisées, déjà confrontées quasi quotidiennement aux enjeux du racisme, pour toujours aborder la question.

Voici quelques astuces :

• Optez pour la discrétion : il est préférable d'avoir ces discussions dans une ambiance propice aux confidences, sans pressions extérieures, comme un tête-à-tête.
• Faites preuve de curiosité et d’ouverture d’esprit, ne portez pas de jugement : la discussion devrait ressembler à une invitation plutôt qu'à une accusation. Demandez à vos collègues de vous expliquer les raisons derrière leurs ressentis et de raconter les expériences qui ont façonné leurs croyances.
• Restez calme : ces conversations ne seront sûrement pas faciles. Mais si vous perdez votre sang-froid, vous perdez votre objectif de vue. Ayez un plan au cas où l’émotion vous gagnerait : vous pourriez par exemple faire une pause.
• Cultivez la patience : ne vous attendez pas à un changement d'avis du jour au lendemain. Au lieu de cela, considérez cet entretien comme une première étape : le but est d'engager la conversation et de garder la porte ouverte.

Nous recommandons de communiquer la situation au Bureau du respect de la personne. Si vous voyez quelqu’un subir un acte raciste ou discriminatoire, il est important de lui venir en aide si vous pouvez le faire en toute sécurité. Vous pouvez indiquer votre présence en tant que témoin. Lorsque les personnes veulent agir à titre d’alliées contre la discrimination, faire preuve de solidarité peut dissuader de continuer d’agir de façon inadéquate. Tout le monde mérite d’être traité avec dignité et compassion.