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Testez vos connaissances : VRAI ou FAUX?

1. La question « D’où viens-tu vraiment? » pourrait être considérée comme une microagression.

Vrai. La personne à qui est fréquemment posée cette question sur ses origines peut se sentir épuisée d’avoir à répondre constamment à une question dont elle ne se pense pas la destinataire légitime. Devoir répondre à ce genre de question ramène la personne à une situation de non-appartenance à la société d’accueil, notamment (mais pas seulement) lorsqu’elle est née au Canada.

2. Tout le monde possède des biais inconscients.

Vrai. Nous sommes tous et toutes les produits de notre environnement, considérant les circonstances de notre socialisation, de notre éducation, de notre lieu de vie, de notre identité sexuelle, de notre âge, de nos conditions socioéconomiques, etc.

3. Mes actions ne sont pas discriminatoires, puisque je n’ai jamais posé de gestes haineux envers une personne racisée.

Faux. Il peut y avoir discrimination en l’absence d’une intention malveillante. Il arrive que l’emploi d’un terme ou qu'un jugement hâtif découle d’un préjugé inconnu ou ignoré.

4. Un traitement identique des personnes racisées et non racisées participe à l’accroissement des iniquités.

Cela dépend des cas. En général, un traitement identique est souhaité, mais dans certaines circonstances, le fait d’ignorer le besoin d’accommodements peut empêcher l’accès à un bien ou à un service, l’exercice d’un droit ou créer des difficultés importantes à l’exercice de ce droit.

5. Le privilège blanc existe.

Vrai. Le passé colonial et l’existence des iniquités historiquement établies ont créé des avantages qui ne sont pas accordés aux personnes racisées. Le privilège blanc a un caractère invisible, car il existe comme un acquis du quotidien des personnes non racisées. Les récits historiques qui attestent l’existence de son peuple sans les enjeux d'oppression étatique, la facilité à louer un appartement ou à postuler un emploi sans subir de discrimination sont des exemples où la race ne jouera pas d’emblée contre la personne non racisée.

6. Il est de la responsabilité des personnes racisées d’éduquer les personnes caucasiennes sur le continuum du racisme.

Faux. Il y a une responsabilité partagée de créer un environnement exempt de racisme et de discrimination. Les personnes non racisées peuvent être des alliées dans la lutte contre le racisme lorsqu’elles interviennent pour mettre en question des comportements qui semblent inadéquats.

7. Notre première impression d’un individu n’est pas teintée par son appartenance ethnoculturelle.

Faux. Il est normal d’avoir des idées préconçues envers certaines communautés en raison de ses expériences ou de son environnement. Il est important d’être conscient de l’existence de ces biais afin d’améliorer son jugement à leur endroit. Il est préférable de se concentrer sur les compétences et qualités de la personne, plutôt que sur son origine.

8. Les microagressions constituent un enjeu d’hypersensibilité.

Faux. Une microagression se produit lorsque l’appartenance ethnoraciale est à l’origine de commentaires ou de gestes méprisants, déplacés, causant une détresse ou un malaise important. De manière générale, il s’agit de questions ou d’affirmations que la personne racisée entend de façon régulière, d’où leur nature vexatoire. On parle d’hypersensibilité lorsque la dignité de la personne n’est pas atteinte.

9. La sous-représentation des personnes racisées dans les postes décisionnels relève des structures organisationnelles.

Vrai. Les organisations sont responsables de veiller à ce que chaque membre de leur personnel ait des chances égales d’accéder à certains postes. Pour cela, il est parfois nécessaire de rédiger des descriptions de postes qui n’excluent pas au préalable certains groupes, touchés par des critères non liés à la bonne exécution de tâches. 

10. La discrimination systémique n’existe pas.

Faux. Dans plusieurs sphères de la société, des personnes n’ont pas toujours les mêmes chances que d’autres.

En général, les personnes racisées sont 2,5 fois plus présentes dans les quartiers défavorisés de la région de Montréal. Il s’agit de quartiers plus pauvres, où il y a moins d’accès aux commerces ou au transport en commun. (source)

Les personnes racisées occupent seulement 2 % des postes aux échelons supérieurs de la direction dans les secteurs public et privé. (source)

Les personnes racisées au Québec gagnent un salaire 20 % moins élevé que les personnes blanches. (source)

En matière de recherche d’emploi, 35 % des refus que subissent les personnes racisées sont attribuables à la discrimination. (source)

Les conseils d’administration des sociétés d’État sont presque exclusivement composés de personnes blanches. (source)